L'argent est-il important ou le bonheur ? Une enquête scientifique avec des sources
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Résumé : La question de savoir si l’argent apporte réellement le bonheur a intrigué les chercheurs et les profanes. S’appuyant sur des preuves empiriques issues de la psychologie, de l’économie et des neurosciences, cet article examine l’interaction complexe entre richesse et bien-être. Si les ressources financières peuvent satisfaire les besoins fondamentaux et faciliter certains aspects du bonheur, la quête de richesse présente également des défis pour l’épanouissement psychologique. En élucidant la relation nuancée entre l’argent et le bonheur, cet article vise à informer les individus et les décideurs politiques sur les facteurs qui influencent le bien-être subjectif.
Introduction : L'adage séculaire selon lequel « l'argent ne fait pas le bonheur » nous incite à nous demander dans quelle mesure les ressources financières contribuent à la satisfaction de la vie et au bien-être émotionnel. Si la prospérité économique est indéniablement liée à l’amélioration du niveau de vie et à l’accès aux ressources, ses implications sur l’épanouissement psychologique et le bonheur général méritent un examen plus approfondi.
Perspectives économiques : Les théories économiques postulent que la relation entre l'argent et le bonheur suit un modèle de rendements décroissants, selon lequel l'augmentation des revenus entraîne une augmentation décroissante du bonheur (Easterlin, 1974). Ce phénomène, connu sous le nom de paradoxe d’Easterlin, suggère qu’au-delà d’un certain seuil, une plus grande richesse ne se traduit pas nécessairement par un plus grand bonheur. De plus, la quête de richesse peut conduire les individus à s’engager dans une adaptation hédonique, par laquelle ils s’habituent aux possessions matérielles et recherchent une richesse encore plus grande dans une quête insaisissable de satisfaction (Brickman et Campbell, 1971).
Perspectives psychologiques : La recherche psychologique a mis en évidence divers facteurs qui interviennent dans la relation entre l'argent et le bonheur. Même si les ressources financières peuvent répondre à des besoins fondamentaux tels que la nourriture, le logement et la sécurité, leur influence sur le bien-être subjectif diminue au-delà d'un certain niveau de revenu (Diener & Biswas-Diener, 2002). De plus, la poursuite d’objectifs extrinsèques tels que la richesse et le statut social a été associée à des niveaux de bien-être psychologique inférieurs à ceux des objectifs intrinsèques tels que la croissance personnelle et l’implication communautaire (Kasser et Ryan, 1993).
Considérations neuroscientifiques : Les études de neuroimagerie ont permis de mieux comprendre les fondements neuronaux de la relation argent-bonheur. Le striatum ventral, un élément clé du système de récompense du cerveau, est activé en réponse aux gains monétaires (Knutson & Cooper, 2005). Cependant, le plaisir passager découlant des aubaines financières ne se traduit pas nécessairement par un bonheur durable, comme en témoigne le phénomène d'adaptation hédonique (van Boven et Gilovich, 2003).
Conclusion : La relation entre l'argent et le bonheur est complexe et multiforme, influencée par des facteurs économiques, psychologiques et neuroscientifiques. Si les ressources financières peuvent satisfaire les besoins fondamentaux et offrir des opportunités de jouissance et d’épanouissement, la recherche de richesse peut également engendrer des défis psychologiques et diminuer le bien-être subjectif. En reconnaissant la nature nuancée de cette relation, les individus et les décideurs politiques peuvent adopter des stratégies visant à améliorer le bien-être qui vont au-delà de la recherche de richesse matérielle.
Les références:
- Brickman, P. et Campbell, DT (1971). Relativisme hédonique et planification de la bonne société. Dans MH Appley (Ed.), Théorie du niveau d'adaptation : un symposium (pp. 287-302). New York, NY : Presse académique.
- Diener, E. et Biswas-Diener, R. (2002). L’argent augmentera-t-il le bien-être subjectif ? Une revue de la littérature et un guide des recherches nécessaires. Recherche sur les indicateurs sociaux, 57(2), 119-169.
- Easterlin, RA (1974). La croissance économique améliore-t-elle le sort humain ? Quelques preuves empiriques. Dans PA David et MW Reder (Eds.), Nations et ménages dans la croissance économique : Essais en l'honneur de Moses Abramovitz (pp. 89-125). New York, NY : Presse académique.
- Kasser, T. et Ryan, RM (1993). Un côté sombre du rêve américain : corrélations entre la réussite financière et le matérialisme avec le bien-être subjectif. Journal de personnalité et de psychologie sociale, 65(2), 410-422.
- Knutson, B. et Cooper, JC (2005). Imagerie par résonance magnétique fonctionnelle de la prédiction des récompenses. Opinion actuelle en neurologie, 18(4), 411-417.
- van Boven, L. et Gilovich, T. (2003). Faire ou avoir ? Telle est la question. Journal de personnalité et de psychologie sociale, 85(6), 1193-1202.
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